l'étrange semaine qui laisse aphone

un peu de douceur au milieu du brouillard. Des mobiles en carton de récup' réalisés à la médiathèque de Clermont en atelier avec de très jeunes illustrateurs, des oiseaux. Les oiseaux sont encore frais, mais mon regard ne l'est plus. Au moment où je les regarde je les vois aussi comme de belles forces vives étendues dans un siège de rédaction. J'ai trop d'imagination et le réel perturbe ma poésie. Cette semaine me coupa le dessin comme ça m'est rarement arrivé. Impossible de réfléchir, de rêver, d'écrire, d'imaginer. Des souvenirs embrouillés d'ateliers dans des quartiers improbables, se demander à quoi peut servir un dessinateur ? Se demander si nos livres font avancer quoi que ce soit. Continuer à échanger avec l'autre, les autres, garder son entrain, ne pas permettre au doute de passer, s'insurger, continuer à être un artiste insolent, vigilant, vivant.

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